Anne Dufourmantelle a écrit un livre sur la puissance de la douceur. Quelle curieuse association que ces deux mots : douceur et invincible. Et pourtant, pourquoi la douceur ne serait-elle pas reconnue comme une vraie valeur, alors qu’elle le mérite tant ?
Avez-vous déjà entendu un candidat lors d’un entretien d’embauche, énoncer dans ses trois qualités qu’il savait faire preuve de douceur ? Jamais… Parce que souvent la douceur est associée à une forme de faiblesse, de laisser faire, voire de mièvrerie.
C’est vrai que la douceur a toujours été mal comprise et pourrait même faire peur.
Pour certains, comme dans les béatitudes « heureux les doux car ils règneront sur le monde », pour d’autres, la douceur est synonyme de faiblesse ou d’humiliation.
Le contraire de Marc Aurèle ou Anne Dufourmantelle pour qui la douceur est une incroyable force permettant de faire bouger les lignes et de changer le monde.
Alors que croire ?
La douceur est souvent associée à l’enfance et donc en lien avec l’innocence, l’émerveillement et la tendresse. Mais être doux, c’est surtout avoir la capacité de savoir se mettre en retrait, d’être à l’écoute pour comprendre les êtres dans leur fragilité et dans leurs limites. La douceur s’oppose aux rapports de force, à la brutalité, au contrôle et à l’intolérance.
« La douceur est invincible. » – Marc Aurèle
En réalité, la force symbolique de la douceur est une autorité de transformation en respectant profondément l’autre. Une autorité qui intègre la bonté, la joie, le don. Alors pourquoi ne sommes-nous pas plus doux au quotidien ? Parce qu’on y voit des freins tels que l’efficacité, la rentabilité, la rapidité… Quand la douceur demande du temps, de la subtilité et d’appréhender l’autre.
C’est ce talent de faire changer le monde avec tact, subtilité et discrétion. C’est une invitation à être à l’écoute, à la compassion, à inventer une autre option que le rapport de force pour se faire entendre et avoir un impact dans le monde. Améliorer son leadership avec la douceur pourrait faire du bien aux entreprises.
Elle ne commande pas, elle n’oblige pas mais elle propose une révolution secrète, une transformation sur les choses et les êtres et en ce sens, elle est puissante.
Ne dit-on pas « une main de fer dans un gant de velours » ?
Alors n’hésitez plus à accepter votre douceur naturelle, et à la cultiver !
À vous de jouer !
Douceur, qui es-tu ?
Quel souvenir doux de votre enfance vous revient et qu’est-ce qui vous a le plus touché ?
Prenez un moment qui vous a profondément agacé, qui a suscité chez vous de l’énervement, voire de la violence.
Et si vous aviez mis de la douceur dans ce moment-là ? Qu’est-ce que ça aurait changé pour vous ? Qu’est-ce qui aurait eu un impact sur les autres ?
Prenez le temps de penser à votre douceur…
Par quel canal sensoriel, êtes-vous en contact avec elle ?
Avec quelle personne de votre environnement, souhaiteriez-vous partager de la douceur, qu’est-ce que cela changerait dans votre relation et comment pouvez-vous la mettre en place ?
Et si vous étiez plus doux avec vous-même, quelle action vous ajouteriez dans votre quotidien ?
Et si la douceur était un atout pour affluer, pour transformer, comment vous la mettriez en œuvre ?
Prenez une situation complexe où vous voulez vous affirmer. Si votre douceur faisait changer les lignes, qu’est-ce que vous mettriez en œuvre ?
NOS CONTENUS INSPIRANTS
📚 « La puissance de la douceur » de Anne Dufourmantelle. La douceur est une énigme. Incluse dans un double mouvement d’accueil et de don. Parce qu’elle a ses degrés d’intensité, parce qu’elle a une force symbolique et un pouvoir de transformation sur les êtres et les choses, elle est une puissance.