Apprendre à se reposer et à recharger les batteries c’est essentiel, et pas seulement en dormant ! En fonction de ce que nous faisons, et au rythme auquel nous le faisons, nous pouvons régénérer notre cerveau durablement.
Selon Claudia Hammond, professeur de psychologie du Sussex au Royaume-Unis, et auteur de « The art of rest » (l’art du repos) : chacun d’entre nous sait intuitivement ce qui le repose, mais l’obstacle majeur tient à la faculté de se donner cette permission pour se détendre pleinement.
La chercheuse a révélé toute la diversité pour apprendre à se reposer : passer du temps dans la nature, s’offrir un moment seul, écouter de la musique, prendre un bain chaud, rêvasser, méditer…
« Tu entendras dire par la plupart des gens : « À 50 ans, je me retirerai pour vivre en repos ; à 60 ans, je me démettrai de mes charges. » Et qu’est-ce qui te répond que ta vie sera aussi longue ? Il est bien tard de commencer à vivre, alors qu’il faut cesser de vivre. » Sénèque
En termes de santé, les spécialistes sont depuis longtemps convaincus que le repos améliore la santé, nous permet de résister aux maladies car il est utile de libérer des ressources pour recharger nos batteries et lutter pour notre système immunitaire.
Éviter la fatigue n’est pas un luxe.
Souvenez-vous de ce vieil adage : qui veut voyager loin, ménage sa monture.
Si malgré tout vous avez du mal à vous octroyer ces pauses, gardez toujours à l’esprit que des périodes de repos régulières sont bénéfiques à l’apprentissage, à la capacité de décider, mais aussi à la mémoire. Des études récentes ont prouvé que 15 minutes de contemplation tranquille par jour aident à mieux se souvenir d’une histoire que l’on vient d’entendre. L’effet du repos est donc aussi puissant que celui du sommeil.
D’ailleurs, pour contrebalancer la surpression susceptible de générer des burn out, les nouvelles générations sont peut-être à l’origine d’une plus grande valorisation du repos et d’une certaine forme d’équilibre entre travail et oisiveté.
Alors remettons de l’otium dans notre vie.
Ce temps, très valorisé au milieu du IIe siècle avant J-C, un durant lequel une personne profite du repos pour s’adonner aux loisirs qui permettent, en prenant du recul, de réfléchir, d’acquérir une liberté intérieure qui bien loin de se confondre avec l’inertie ou la paresse est la condition nécessaire de l’exercice de l’esprit.
À vous de jouer !
Quel otium addict êtes-vous ?
Évaluez-vous, en toute sincérité…
Quel temps consacrez-vous à vous reposer ou quel est la part réservée à l’otium ?
Qu’est-ce qui vous ressource lorsque vous êtes en vacances ? Observer la beauté de la nature ? Être seul ? Cuisiner ? Lire ? Passer du temps avec ceux que vous aimez ? Écouter de la musique ? Participer à des actions de bénévolat ? Effectuer des travaux manuels ? Méditer ? Faire du sport ? Pratiquer du yoga ? …
Notez les activités qui vous ressourcent, et voyez comment les intégrer à votre quotidien, tout au long de l’année.